25 décembre 2005
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Certaines équipes semblent fonctionner par magie et triompher de tous les défis, changeant le plomb de la tâche à accomplir en or de la performance, avec le plaisir en prime. Certains managers distillent cette molécule secrète qui transforme un groupe d'individus disparates et égocentriques en un groupe soudé, capable de soulever des montagnes avec le sourire.
Il me semble utile de rappeler quelques ingrédients essentiels à la recette d'une mayonnaise collective réussie.
Le défi : plus les enjeux sont élevés, plus l'esprit d'équipe se cristallise autour de l'objectif à atteindre. Les collaborateurs se mobilisent autour de missions d'autant plus valorisantes qu'elle apparaissent impossibles.
La reconnaissance : dans la plupart des entreprises françaises, on préfère récompenser la performance des individus (bonus, stock-options, primes sur objectifs) plutôt que celle des équipes. Chacun cherche donc en priorité à tirer son épingle du jeu, fût-ce au détriment du groupe. Pourquoi ne pas gratifier la performance collective ?
La lisibilité : une structure fortement hiérarchisée n'est pas un obstacle à la constitution d'équipes performantes. Au contraire, il semblerait même qu'elle évite la constitution de "pseudo-équipes" faussement démocratiques, plombées par des conflits personnels sous une façade d'engagement collectif.
La taille : les équipes performantes sont petites et mobiles : cinq ou six individus au maximum. Parler d'une équipe de vingt personnes, a fortiori essayer de la manager en direct, est un non-sens.
La complémentarité : plus les membres de l'équipe ont des personnalités et des compétences diversifiées, plus le potentiel est grand... à condition que le leader sache reconnaître et respecter l'originalité de chacun.
Vision du but et qualité de la relation entre les joueurs, tels sont les deux axes qui caractérisent, les équipes gagnantes.
Une spécialiste européennes du teambulding Lynne Burney note aussi que les équipes de direction sont de loin les plus problématiques. Il ne suffit pas d'assembler les meilleures soupapes du monde pour que cela fasse un moteur. Dans notre culture qui, depuis l'école primaire, valorise les premiers de la classe, on aurait tendance à l'oublier.