1 mai 2006
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Difficile aujourd'hui de prouver qu'une entreprise dirigée de manière humaniste et participative produit de meilleurs résultats qu'une entreprise centrée exclusivement sur la rentabilité. Certains esprits un peu cyniques avanceraient même l'inverse. Mais réfléchissons un moment au-delà du court terme.
L'entreprise moderne a besoin - les dirigeants sont les premiers à le souligner - de communication, d'anticipation, d'esprit de service, de motivation, de rapidité. Or aucune de ces qualités ne peut être obtenue par la contrainte. Chacune d'elles relève de la libre adhésion des personnes et de la volonté chaque jour renouvelée de donner le meilleur de soi-même. On pourrait donc en conclure que les entreprises les mieux armées pour se défendre sur la durée seront celles qui auront développé, en même temps qu'une saine gestion, cet esprit d'auto-motivation et ce désir de toujours mieux faire.
Bien sûr, quand la hiérarchie se fait plus exigeante et que les chiffres du chômage atteignent les sommets que l'on connaît, les salariés acceptent sans rien dire n'importe quel style de management. Mais imaginons un instant qu'une autre possibilité leur soit offerte : être davantage responsable, participer aux décisions, communiquer sans avoir besoin de se composer un rôle, avoir accès aux objectifs et aux résultats de l'entreprise... Je fais le pari que les plus dynamiques changeraient d'entreprise.
Pour le dirigeant ou l'animateur d'équipe, le choix d'un style de management est certes une question de tempérament. Mais il serait stupide de ne pas se projeter dans le futur. Car, même si la situation économique ne s'améliore pas, les entreprises humanistes, participatives et en bonne santé sauront s'attirer les meilleurs salariés et les experts les plus compétents. Cette tendance, déjà persceptible aujourd'hui, ne fera que s'amplifier. Savoir faire évoluer son style de management est donc fondamental pour garder ses bons éléments.
Ne soyons pas manichéen : il est vrai qu'il n'existe pas de "meilleurs méthode" ni de "meilleur style" pour conduire des équipes. Tout dépend de l'activité, de la maturité des personnes, des résultats de l'entreprise et des ses enjeux. Mais il semble de plus en plus clair que s'annonce à terme un retour des dirigeants humanistes.