Etre exagérément consciencieux peut nuire à l'esprit d'initiative. Le "travailleur consciencieux" est-il capable de s'adapter aux réalités du monde moderne, et donc de rester performant? Deux psychologues de l'université de Sdyney, Barbara Griffin et Bery Hesketh, se sont penchées sur la question dans une étude publiée par l'Autralian Journal of Management.
Les deux chercheurs ont commencé par définir ce qu'est un travailleur consciencieux. Selon deux critères scientifiques, c'est une personne dont les qualités professionnelles se décomposent en six "facettes" réparties en deux blocs: les qualités dynamiques-proactives ("compétence", "autodiscipline", "recherche d'excellence"), et les qualités de prudence-dépendance ("sens de l'organisation", "adhésion aus standards de l'entreprise" et "caractère réfléchi"). Elles ont ensuite interrogé les travailleurs consciencieux d'une entreprise publique, d'une compagnie d'assurances et d'une multinationale informatique, puis leur ont fait passer des tests psychologiques d'adaption au changement, complétant les résultats auprès de leurs supérieurs hiérarchiques.
Bilan de leurs travaux: les "prudents-dépendants" sont nettement moins adaptables que les "dynamiques-proactifs". "Face au changement, les personnalités trop dépendantes ne sont pas performantes: elles ont tendance à penser et à agir de façon rigide et inflexible", constatent les deux Australiennes. Le salarié moderne performant est donc celui qui, tout en étant consciencieux, saura faire preuve d'initiative et de responsabilité individuelle. Place à la prise de risque et à l'ouverture !