L'info essentielle est inexploitable si elle n'est pas transmise au bon manager.
Bien choisir, c'est avant tout être informé. D'où l'empilement sur le bureau des dirigeants de volumineux dossiers censés les briefer sur tous les sujets, du lancement d'une campagne publicitaire à la date de la prochaine réunion du conseil d'administration en passant par la couleur des cartes de voeux du Nouvel An. Or, à raison d'une vitesse de lecture de 200 mots par minute, il est illusoire pour eux d'espérer venir à bout de cette montagne de documentation.
Centraliser excessivement le pouvoir de décision est la plus grande erreur que commettent les entreprises. Car quand elles ne submergent pas les managers, certaines informations essentielles ne leur parviennent jamais. Du coup, ils finissent par décider en méconnaissance de cause ou avec du retard par rapport à leurs concurrents.
Pour éviter ces écueils, une solution: déléguer en plaçant les bonnes décisions entre les bonnes mains. L'idée est de minimiser les coûts (liés à la collecte et à la remontée des informations) et les risques (liés à une mauvaise appréciation des objectifs et de la stratégie globale de l'entreprise). Une fois les bons décideurs identifiés et l'organisation de l'entreprise revue de fond en comble, reste à évaluer l'impact final du processus.
Habilitée à fixer elle-même les prix, la filiale européenne d'une entreprise américaine pourra par exemple établir son offre avec un délai raccourci et s'aligner sur ses concurrents locaux. De quoi gagner en compétitivité. Dans tous les cas, la clef du succès réside dans la confiance. Un mot qui suscite bien des résistances...