Le princioe de bas est de ne pas attaquer l'autre, mais de le positionner comme un observateur à qui on demande de participer à l'élaboration d'une solution. Votre collègue arrive en retard? Attention : vous devez être sûr de votre perception. Il ne faut pas que ce soit exceptionnel, mais n'attendez pas non plus qu'il en ait pris l'habitude.
Dès lors, partez des faits et montrez en quoi ils ont des conséquences sur votre travail, ainsi que ce que vous ressentez. "Je suis seul et je risque de commettre des erreurs", ou bien "Je suis surchargé et je mets la journée à rattraper le retard". Proscrivez le "tu".
Ensuite, demandez à votre collègue comment il pourrait améliorer votre situation, si vous pouvez "réfléchir ensemble à une solution", ou suggérez-lui une idée : qu'il vous supplée en fin de journée, vous prévienne en cas de retard, etc. "Tu n'es pas chargé de contrôler mes heures", vous répond-il. Il ne conteste pas les faits, mais trouve que vous endossez le rôle du chef. Marche arrière: "Je me suis mal fait comprendre", et modifiez la présentation de votre problème, toujours à partir des faits.
Si rien n'y fait, passez à l'étape supérieure : le hiérarchique, présenté comme un arbitre, et non comme une menace. Vous: "Pourrait-on en parler ensemble avec le "numéro 1" pour voir s'il peut trouver une solution?" Blocage. "Ou, si tu veux, vas-y tout seul, ce serait bien." Blocage bis. Vous : "Dans ce cas, tu m'obliges à aller lui parler, car j'ai avec toi la responsabilité de cette tâche, et je veux la mener à bien." Un dernier conseil : votre collègue aura pu vous traiter de plusieurs noms d'oiseau ("flic", "mouchard", "maniaque"...) au cours de cette conversation. N'entrez pas dans son jeu. Restez centré sur votre personne et votre mission.