Certains troubles seraient, selon une étude, plus fréquents chez les managers que chez les malades atteints de psychopathologies.
Qui n'a jamais questionné la santé mentale de son patron ou de son supérieur, lorsque ses réactions paraissaient disproportionnées et ses comportements irrationnels? Une étude menée par par Belinda Board et Katarina Fritzon, deux psychologues du Surrey, au Royaune-Uni, pourrait apporter quelques éléments de réponse. S'appuyant sur des travaux déjà existants sur les "psychopathes qui réussissent" ("Successful psychopaths"), personnes atteintes de psychopathologies mais ne développant pas les pulsions agressives qui peuvent les accompagner, les deux universitaires ont décidé de tester les recoupements possibles entre les personnalités de certains managers et celles de patients hospitalisés en psychiatrie, parfois criminels.
Tendance histrionique. Les résultats de leur étude montrent que trois des dix troubles de la personnalité référencés sont plus fréquemment développés dans la population des managers que dans celle des malades :
- la tendance histrionique, caractérisée par la quête d'attention, l'égocentrisme et la manipulation,
- la tendance narcissique (manque d'empathie, besoin d'être admiré) et enfin
- la tendance obsessionnelle compulsive (perfectionnisme, entêtement, tendance dictatoriales).
Heureusement pour ceux qui travaillent à leurs côtés, les résultats sont inversés en ce qui concerne les autres troubles comme, entre autres, la tendance antisociale (agessivité, irresponsabilité) ou la tendance bordeline (instabilité émotionnelle et impulsivité).
Votre Directeur commercial vous inquiète? S'il n'est pas dangereux, c'est déjà ça.