D’après une étude du cabinet de conseil en management DDI, les dirigeants français voient le pouvoir comme « la liberté de prendre des décisions avec le minimum d’obstacles et de choisir personnellement leurs équipes ». Face à ce modèle traditionnel de gouvernance, certains patrons envisagent différemment le management. C’est le cas de Yves Chouinard, Américain, patron de Patagonia, qui se refuse à être omniprésent dans son entreprise et qui va même jusqu’à s’absenter plusieurs semaines du siège sans donner de nouvelles. Son objectif est de « faire évoluer son entreprise avec de nouvelles idées » et pour cela il laisse ses salariées libres de gérer leur travail comme bon leur semble, tant que ce dernier est fait. Ce management « par la liberté » est partagé par une nouvelle génération de patrons français, à commencer par Michel Edouard Leclerc qui dit préférer la réalisation d’un projet à l’exercice du pouvoir. Partager le pouvoir, déléguer, ne pas se rendre indispensable, diffuser l’information, favoriser l’impulsion à la décision, telles seraient les qualités du patron idéal ? Pour ceux qui l'experimentent en tout cas, c'est un succès.
Lexpress.fr/ Valérie Lion