Quelles que soient les époques, le management se résume finalement à un ensemble de méthodes et à une certaine façon de diriger les hommes.
Passer au XXIe siècle, les méthodes deviennent clairement de plus en plus rigoureuses et professionnelles. On recherche la performance, la formule la plus pointue pour séduire ses clients, défendre ses parts de marché et réussir.
On a beau proclamer la fin des modèles, la plupart des entreprises se concentrent pourtant sur quelques grands thèmes porteurs: la qualité, le service, la baisse des coûts, la performance technologique et la conduite accélérée du changement. Chaque entreprise choisit son cheval de bataille. Mais le niveau de la compétition s'élève; il n'y a plus place pour les approximations ou les erreurs de jugement.
Sur la façon de mener les hommes, les pratiques s'opposent encore. Il existe, en effet, autant d'entreprises qui gagnent en dirigeant de manière dure que d'organisations qui réussissent en respectant les hommes et en se souciant de leur épanouissement. Cela bien entendu tant que les mesures de succès demeurent principalement financières et que le marché de l'emploi ne permet pas encore à ceux qui ne se sentent pas reconnus de quitter l'entreprise.
Au-delà de ce contraste marqué dans les approches de management, une logique de fond se dégage tout de même. En effet, le succès d'une entreprise repose de manière grandissante sur la rapidité de changement interne, la capacité d'innovation et la motivation des salariés. Trois domaines où l'humanisme produit de meilleurs résultats que les méthodes autocratiques.
En pariant sur cette tendance, le leader des années 2000 se veut un manager à la fois rigoureux et humain, sensible et fort, réceptif et déterminé, équilibré en somme. Quel que soit son tempérament, il est davantage communicateur et pédagogue qu'homme de dossier. L'individu a besoin de comprendre toujours mieux les choix qu'opère son entreprise et les stratégies qu'elle défend. Ne pas fournir fréquemment ces informations revient à priver ses collaborateurs d'une précieuse intelligence d'action.
Ce leader valorise naturellement la sincérité, la simplicité et la transparence. Il ne joue pas un personnage, mais reste lui-même avec le souci de s'améliorer, car il sait que l'état d'esprit d'une entreprise, donc sa propension à réussir, est calqué sur la mentalité et les actes de ses principaux responsables.
Un livre outil très intéressant à lire: "Révélez le manager qui est en vous!
Vous êtes orienté "résultats", vos décisions sont fermes, vous exercez pleinement vos responsabilités? Pas de doute, vous êtes un manager directif. Mais cela ne suffit pas. "Si vous voulez évoluer, vous aurez besoin de développer d'autres styles. Vous aimerez montrer votre côté expansif et laisser de temps en temps votre rigueur de côté? Variez vos activités journalières autant que possible et, lors de votre prochaine réunion de service, préparez une animation faisant appel à la créativité de vos collaborateurs et soyez à l'écoute", recommande Patrice Fabart. L'auteur propose de jouer sur la souplesse en déployant pour chaque situation un style de management spécifique: directif, expansif, coopératif, normatif...